Principes ostéopathiques chapitre 2 : interrelation structure fonction


Quand on parle « ostéopathie », beaucoup pensent os, articulations, muscles. Même si l’ostéopathie ne se réduit pas au traitement des douleurs musculo-squelettiques (voir article « Ostéopathie : à l’origine »), A.T. Still attachait une grande importance à la structure du corps humain. Dans les faits, le squelette est la structure la plus visible et surtout une des plus accessibles de l’organisme. C’est ainsi que A.T. Still a commencé à ajuster des éléments du squelette dans des buts thérapeutiques allant des douleurs articulaires à l’asthme. Le squelette a différents rôles dans le corps humain. Il assure tout d’abord la posture en lien avec le tonus musculaire et permet le mouvement. Il a un rôle de soutien des tissus et organes qui s’y attachent. Enfin, il a un rôle de protection des organes et tissus nobles (système nerveux central, cœur, poumons).

Les techniques ostéopathiques visent, pour beaucoup d’entre elles, à rétablir une mobilité harmonieuse des différents types de structures du corps les unes par rapport aux autre, que ce soient les os (via les articulations), les muscles mais aussi les fascias, ou encore les organes eux-mêmes (via leurs enveloppes et leurs attaches). A partir de sa pratique et de sa connaissance pointue de l’anatomie, A.T. Still a compris que la structure influait sur la fonction. Si on reprend l’exemple du squelette, une perte de mobilité des côtes aura une influence sur l’ampliation thoracique et donc sur la fonction respiratoire. Au niveau viscéral, une perte de mobilité du colon aura un impact sur le transit et pourra induire une constipation. Ces interactions sont présentes au niveau de toutes les structures du corps humain.

Par ailleurs, il apparaît clairement, au regard des données maintenant disponibles, que la fonction agit elle-même sur la structure. Déjà chez le fœtus, la croissance de la boîte crânienne est directement liée à la croissance de l’encéphale qui en est l’inducteur. Au fil du développement de l’enfant puis de l’adolescent et même de l’adulte, la forme des os du squelette est modelée par les contraintes qui leur sont appliquées. C’est la fonction motrice qui va ajuster la forme de la structure en vue de l’optimiser.

Les exemples sont nombreux qui confirment cette interrelation structure-fonction. Ainsi, l’approche ostéopathique par la mobilisation des structures et des tissus vise, également, un impact sur les fonctions en relation avec celles-ci.


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