Ostéopathie : le système nerveux autonome / partie 3 applications ostéopathiques


Comme vous l’aurez compris au détour des précédents articles, le système nerveux autonome joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’organisme. D’une part il déclenche, module, ou inhibe toutes les fonctions du corps, d’autre part, il informe le système nerveux central en transmettant des messages de douleur notamment.

Le SNA messager de nos organes

Nous avons vu précédemment que les racines nerveuses autonomes issue d’un métamère (étage de moelle) avait en charge un ou plusieurs organes, en même temps, ces mêmes racines innervent la zone musculo-squelettique en regard de leur émergence intervertébrale, ainsi que tous les tissus tels que la peau et les vaisseaux dans cette même zone. 

Par un mécanisme de réflexes dits viscéro-somatiques et somato-viscéraux, les dysfonctions des organes peuvent se manifester à distance dans la zone d’innervation autonome de l’organe, et inversement. La première situation est la plus fréquente, le patient peut alors se plaindre d’une douleur dorsale, les vertèbres seront dysfonctionnelles et sensibles à la mobilisation et la palpation, mais ces symptômes sont en fait l’alerte d’un estomac dysfonctionnel par exemple. Les manifestations peuvent aussi se présenter sous forme d’une altération de la texture de la peau, voire une éruption de boutons.

La prise en compte du système nerveux autonome dans l’approche ostéopathique

Dans un premier temps, l’anamnèse pourra des pistes à l’ostéopathe pour s’orienter vers l’expression d’un réflexe viscéro-somatique. Ensuite, au travers de la connaissance de l’anatomie et de la physiologie du SNA, il va recenser les messages douloureux ou les altérations cutanées. Ainsi, si le patient venant pour une douleur dorsale, nous parle de difficultés digestives, une piste doit être explorée dans ce sens, sans pour autant fermer toutes les autres. Dans un deuxième temps, ce sont les tests ostéopathiques et la palpation qui vont permettre de confirmer ou d’infirmer le lien entre les problèmes digestifs et la douleur dorsale. Ensuite, l’ostéopathe pourra adapter ses techniques afin de traiter à la fois la dysfonction vertébrale et la zone digestive en cause. Enfin, comme les organes sont sous l’influence du SNA, le traitement local n’est pas toujours suffisant, surtout sur les symptomatologies anciennes. Dans ces situations, il convient également de mettre en œuvre des techniques spécifiques du SNA visant à rééquilibrer les interactions des systèmes nerveux sympathiques et parasympathiques


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